Conservatoire
Aubervilliers
Le site du conservatoire d’Aubervilliers s’inscrit dans un contexte urbain complexe, en constante évolution. À la croisée d’une résidence construite il y a une trentaine d’années, d’un théâtre municipal et d’un équipement aquatique au design marquant, le bâtiment occupe une position centrale dans le paysage culturel de la ville.
Plutôt que de concevoir un objet isolé, l’agence a cherché à instaurer un dialogue avec son environnement, en veillant notamment à ne pas dominer le théâtre situé en vis-à-vis et à préserver l’ensoleillement des rues adjacentes. Cette intention a guidé une implantation mesurée, respectueuse de l’échelle du quartier.
Le projet regroupe deux entités :
Le Conservatoire à Rayonnement Régional (CRR) de danse et de musique
L’Espace Culturel Transdisciplinaire (ECT)
Grâce à un dispositif simple de portes et de panneaux, les deux fonctions peuvent être soit séparées, soit mises en relation, selon les besoins.


L’Espace Culturel Transdisciplinaire
Partie la plus ouverte sur la ville, l’ECT longe la rue Firmin-Gémier et s’ouvre sur l’angle de la rue Édouard-Poisson, en lien direct avec le théâtre. Il accueille des activités artistiques variées, dans un esprit de proximité et d’échange.
Son programme est fonctionnel et clair : un foyer, une cafétéria, des loges, des bureaux, une terrasse plein sud, et un auditorium modulable. Celui-ci peut accueillir jusqu’à 1 000 personnes debout ou 146 assises, grâce à des gradins rétractables. Trois niveaux de galeries enveloppent l’espace scénique, favorisant la présence du public et l’installation de passerelles techniques. Rideaux classiques, panneaux réversibles et plafond mobile complètent l’aménagement pour offrir une grande souplesse d’usage et une qualité acoustique maîtrisée.
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Le Conservatoire
L’accès au conservatoire se fait par une faille lumineuse qui guide naturellement les usagers à travers le bâtiment.
Située au cœur de la parcelle, la partie conservatoire échappe à la contrainte de hauteur maximale (25 mètres) et se déploie verticalement, en direction de la lumière, des vues dégagées et des arbres de la place Stalingrad. Cette disposition permet de superposer les différents espaces pédagogiques.
Le hall central, espace partagé entre les différentes entités, traverse le bâtiment en son centre. Il dessert notamment l’auditorium, accessible depuis plusieurs points.
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L’auditorium du conservatoire a été conçu pour offrir une scène modulable, grâce à des panneaux latéraux et arrière mobiles, ainsi qu’un plafond adaptable. Ce dispositif permet de redimensionner le volume selon les usages et de créer une intimité entre musiciens et public. Une galerie périphérique surélevée propose une approche moins frontale de la scène.
Les salles de cours (instrument, danse, formation musicale) sont réparties sur les niveaux supérieurs. L’agence a fait le choix de solutions économiques et rationnelles, en privilégiant l’usage : la taille des fenêtres est ainsi définie selon les besoins en isolation phonique, et l’organisation des espaces favorise la proximité entre les salles, les bureaux et les lieux de vie (cafétéria, hall).
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Le paysage et les vues
Un jardin minéral en toiture est mis à disposition des élèves comme espace de détente. Un soin particulier a été apporté au traitement de la cinquième façade, afin de préserver les vues des logements situés rue Gémier.
Le projet n’est ni démonstratif, ni effacé, mais volontairement ouvert à son contexte. Il revendique une posture contemporaine, ancrée dans les usages, à l’image du conservatoire lui-même : exigeant, accueillant et tourné vers la ville.








































